mardi 17 mai 2011

Au Sénégal, la fondation Senghor est menacée d'expulsion

La fondation de l'ancien président-poète risque d'être expulsée du bâtiment qu'elle occupe depuis sa création en 1974, par le président Léopold Sédar Senghor lui-même.


C'est l'Etat lui-même qui somme la fondation de quitter les lieux et ce depuis 1 mois : le bâtiment en question a été octroyé à feu Léopold S. Senghor par l'ex-président de la république Adou Diouf et il appartient donc toujours à l'Etat. Le Ministère concerné affirme que le bâtiment doit être rénové. 
Léopold S. Senghor
Mais selon l'avocat de la fondation, lors de la première mise en demeure il y a un mois, il était question d'occupation illégale.

Certains membres y voit une récupération du patrimoine de Senghor. Selon plusieurs sources, le siège de la fondation est convoité par une personnalité du régime de Me Abdoulaye Wade qui veut y construire une résidence. De plus, l'ancienne maison de Léopold S.SEnghor a été racheté par l'Etat sans qu'il ne dise ce qu'il compte en faire. Pour en savoir plus vous pouvez vous rendre sur cette page : c'est un article qui interview Amadou Lamine Sall, un poète membre de la fondation. 


Les objectifs de la fondation Senghor

La Fondation Senghor a pour objectif de favoriser en Afrique le développement de l'Enseignement supérieur, de la  Recherche et de la Culture. Elle vise aussi à diffuser le patrimoine africain dans le monde. 
Un recueil est aussi édité : l'Ethiopique, où les intellectuels et les philosophes africaines peuvent faire valoir leurs idées.

dimanche 15 mai 2011

Les zemidjans : taxi-motos du Bénin

Si vous vous rendez un jour au Bénin, vous ne pourrez pas manquer les "zems" , ces taxis-motos qui vous permettent de traverser la  ville. Leur nom entier est zemidjan et ils signifient en langue fongbé : "prends-moi".

Cette pratique a démarré dans une des grandes villes du Bénin, Porto Novo. Les femmes avaient besoin d'un transport pour leurs marchandises : elles ont donc utilisé des vélos que quelqu'un conduisait à leur place. Les vélos se sont transformés en moto, et ce simple transport de marchandises s'est transformé en taxi.
L'idée a tellement plu qu'elle s'est propagée dans tout le pays et dans les pays frontaliers tels le Nigéria, le Togo ou encore le Burkina Faso.

Zemidjans de Cotonou
http://benintourisme.com/index.php/guide-pratique/transports/


Ces petites motos ont surtout un énorme avantage : elles peuvent vous déposer à l'endroit souhaité et peu importe l'état de la route. Il y a en effet certaines routes dans les villes de Bénin ( et en Afrique) si peu praticables qu'il est impossible de s'y engager en voiture.  Autre avantage non négligeable : c'est un moyen économique pour se déplacer ( environ 100 à 300 FCFA pas course : soit 15 à 45 cents).

Ce qui est impressionnant aussi, c'est le nombre de personnes qui peuvent monter sur les zems : on peut parfois voir toute une famille ( sa mère et ses enfants) sur une moto ou encore 2 à 3 passagers...et personne ne porte de casque.

Famille sur un zemidjan
http://pedagogie84.pagesperso-orange.fr/zem.htm

La sécurité est aussi mise à mal par parfois le non-respect des limitations de vitesse ou tout simplement parce que le conducteur n'a pas eu de formation en ce qui concerne le code de la route ( car aucun pré-requis n'est demandé).
Une seule chose est obligatoire , c'est acquérir un numéro d' immatriculation qu'ils devront inscrire sur leur  chemise : habit porté par tous les zems et qui changent de couleur selon la ville.

Voici une vidéo que j'ai filmé lorsque j'étais à Cotonou, parmi les motos qui passent vous pouvez apercevoir des zems (ils sont reconnaissables grâce à la chemise ou au gilet jaune que porte le conducteur)




Le chauffeur de zem : une réalité sociale

Il est difficile d'aborder les zemidjans sans parler de la réalité sociale que cette pratique sous entends. Les chauffeurs de zems sont d'horizon différents. On trouve des personnes qui ne font que ce travail mais il y en a bien d'autres qui le font soit pour payer leurs études ou alors pour arrondir leurs fins de mois ( certains enseignants n'hésitent pas à le faire en dehors de leur travail). De plus, les personnes qui ne font que cela sont souvent des personnes qui ont un master mais qui ne trouvent pas de travail dans leur branche.
Depuis quelques années le nombre de zemidjans  ne cessent d'augmenter : indicateur de  l'ampleur du chômage chez les jeunes.Souvent, ces jeunes ne voient dans ce travail qu'une passade avant de trouver mieux mais bien souvent aucune opportunité ne s'offre à eux.

lundi 9 mai 2011

Ouidah devoir de mémoire

Ouidah devoir de mémoire, c'est une pièce de théâtre qui a eu lieu à Paris le 7 mai, mais que vous pouvez encore voir le 10 et le 11mai.
C'est la toute première pièce d'Alphonse Demeho.
Ouidah, c'est une ville béninoise, mais c'est aussi bien plus, c'est un lieu de mémoire qui caractérise un sombre passé : l'esclavage.

A l'époque, c'est à Ouidah qu'on vendait tous les esclaves de la région ( Togo du Sud, Nigéria...) sur une place qui existe encore. On y trouve encore la route qui été utilisée pour mener les esclaves vers la Mer. On peut aussi distinguer l'endroit où se trouvait les bâtiments insalubres où on mettait les esclaves avant leur embarquement. Si un jour vous avez l'occasion d'aller au Bénin, Ouidah est vraiment une ville immanquable!



C'est une vidéo que j'ai faite lorsque je suis allée à Ouidah. On peut y apercevoir sur le côté de la route des statues qui rappellent l'esclavage, et tout à la fin , le bâtiment est un musée sur l'esclavage.
( je m'excuse car je n'ai pas pu la monter, n'ayant pas de logiciel adéquat)






La pièce retranscrit ce passé par un monologue. Son but étant de remémorer mais aussi de pardonner et d'apaiser les blessures que la traite des africains a laissé.

vendredi 6 mai 2011

La Maison Africaine de Bruxelles

La Maison africaine de Bruxelles représente un soutien pour les étudiants ressortissants des pays africaines et venus en Belgique pour faire leurs études. Elle occupe un immeuble dans le quartier Matonge au 33 rue Alsace Lorraine.




Cet immeuble contient environ 70 chambres pour accueillir les étudiants et les stagiaires africains. Mais la Maison africaine organise aussi des activités culturelles, comme des expositions.
L'organisation cherche aussi à favoriser l'intégration sociale des occupants, avec un service social. Mais le principal est aussi de valoriser le retour au pays car comme l'explique un ancien occupant, si les étudiants restent en Belgique ils risque de travailler en dessous de leur potentiel. Et en partant dans leur pays, cela permet aussi de mettre leurs compétences à disposition de leur pays d'origine.

La maison africaine flamande: 

Il existe aussi une Maison Africaine flamande : Kuumba, qui lui se définit plus comme un " Centre d'information, de culture et de rencontre". Ici, il n'y a pas de logements mais c'est plutôt un lieu de rencontre  et d'échange, comme vous pouvez le voir avec la façade de l'établissement. Il faut dire qu'il remplace l'ancien Espace Matonge, un ancien centre culturel. Une autre différence, c'est que Kuumba se focalise avant tout sur le Congo. Il est libre d'accès et vous pouvez le trouver au 35 rue de la paix, dans le quartier Matonge.

Deux maisons africaines et deux approches différentes donc de ce qu'est une maison africaine.

lundi 2 mai 2011

Ellen Johnson-Sirleaf

Son nom ne vous dit peut-être rien mais Ellen Johnson-Sirleaf est la première femme élue au suffrage universel à la tête d'un Etat africain.
Elle a été élue le 16 janvier 2006 en tant que présidente du Libéria.
© Copyright Kaba Bachir

Cette veuve et mère de 4 enfants a atteint ce poste à l'âge de 67 ans.
Elle est issue de l'élite Américano-libérienne : ses ancêtres étaient des esclaves affranchis et ils ont aidé à la construction du Libéria en 1847 pour en faire la première République du continent. 
Ses origines aisées lui ont permis d'être diplômé à l'Université du Colorado aux Etats-Unis et d'acquérir une maîtrise en administration publique à Harvard.
Avant d'attendre son poste actuel, elle a occupé plusieurs postes financiers à l'étranger comme à la Banque Mondiale ou encore à la fameuse City Bank américaine.

Dans les année 80, elle occupe plusieurs postes différents à  la suite au sein du Ministère de Finances. Elle prends part aux questions politiques qui touchent son pays et critique la dictature militaire qu'elle juge corrompue et impopulaire:  ses prises de position lui vaudront d'être emprisonnée à deux reprises. Elle réussit même à échapper à l’exécution en s'exilant. Toujours à la même époque elle a d'ailleurs soutenu un coup d'Etat contre le régime en place qui domine les ethnies locales. Cette prise de position extrême lui vaudra quelques critiques par la suite.

Elle revient au Libéria dans les années 90 et elle se  présente à l'élection présidentielle une première fois en 1997 mais ne gagne pas.

Elle se représente donc en 2005 et devient présidente. Les experts s'accordent pour dire qu'elle a été un signe d'espoir dans ce pays qui sortait de 2 ans de transition après l'accord de paix d’août 2003 qui mettait terme à 14 ans de guerre civile.



samedi 30 avril 2011

Les objets symboles de l'indépendance africaine

En 2010, on fêtait les 50 ans d'indépendance de l'Afrique, mais quels sont les objets symboles de cette indépendance?




En me baladant sur internet, j'ai trouvé cette animation sur le site  de RFI. L' animation propose une explication de quelques objets qui ont eu un rapport avec l'indépendance africaine. C'est une animation sympathique : si cela vous intéresse  cliquez ici.

jeudi 28 avril 2011

Présence africaine

Une exposition nommée "Présence africaine : une tribune, un mouvement, un réseau" se tient à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar du 11 mars au 26 juin.

Présence africaine, c'est avant tout une revue et même une maison d'édition

Exposition Présence africaine

La revue a été fondée en 1947 par Alioune Diop ( ci-dessus). Elle a surtout permis de donner la parole à tous et à toutes dans une Afrique divisée par la période coloniale.
La revue a aussi permis de réunir des gens très différents, et qui avaient des idées parfois divergentes  sur le plan politique, mais aussi sur le plan philosophique ou religieux.

La maison d'édition a aussi une grande influence dans le monde africain. Elle édite plusieurs génération de poètes et d'écrivains noirs, ainsi que des chroniques sur l'actualité littéraire ou encore des débats. 
Les publications ont pour but de montrer la réalité des mondes noirs, leur diversité. Les textes choisis sont parfois engagés politiquement : par exemple Sang de Bandoeng (présent à l'exposition)  signé par la FEANF, la Fédération des étudiants d'Afrique noire en France. Le livre avait été saisi à l'époque par les autorités françaises car il critiquait l'attitude française en Algérie.

Pour ceux que ça intéresse, la maison d'édition ainsi que la revue sont toujours d'actualité : vous trouverez les informations ici.

samedi 23 avril 2011

Une exposition "vaudou"

Je vous ai déjà parlé du vaudou. Mais ce que j'ai oublié de préciser c'est que cette religion, pensée... s'entoure de nombreux objets qui constituent parfois de véritables oeuvres d'art. 




C'est d'ailleurs ces objets que vous propose l'exposition "vaudou" à la fondation cartier à Paris. C'est la première grande exposition consacrée exclusivement à ses objets traditionnels d'Afrique occidentale.
L'exposition comporte aussi des notes, lettres, photographies, mais aussi des films d'archive. Elle a commencé le 5 avril et se finit le 21 septembre.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter leur site internet.

lundi 18 avril 2011

L'Afrique et ses séries télés

Les séries télévisées africaines sont l'un des meilleurs véhicule de la culture africaine, malheureusement elles ne parviennent pas jusqu'à nous.

Une des séries qui a eu le plus de succès ces dernières années, c'est la série Ma famille: série  ivoirienne.

Elle s'est arrêtée en 2007 mais a eu un énorme succès à travers l'Afrique francophone. A travers cette série on rentre dans le quotidien de deux familles ivoiriennes, auxquelles le téléspectateur africain peut s'identifier.
Mais ce qui la différencie des autres n'est pas que son succès. C'est la première série qui a montré qu'il existait une audience africaine pour une série 100% africaine, qu'il existe donc un créneau africain : surtout lorsque l'on sait que Ma famille  était diffusée à des heures de grande écoute.
Pour en voir un extrait vous pouvez aller sur le site de TV5MONDE, ils vous proposent des épisodes en entier.

Une autre série ivoirienne dont je peux parler c'est NAFI : l'histoire d'une jeune fille de 18 ans qui pour continuer ses études doit  quitter ses parents à cause de leur pauvreté et de la polygamie de son père. Elle a été diffusée dans de nombreux pays d'Afrique tels que le Gabon, le Mali, le Bénin, le Cameroun et bien évidemment la Côte d'Ivoire, toujours à des heures de grandes écoutes.


Vous pouvez en voir un extrait ici.

Le problème est que comme la précédente, elle a dû être arrêté : c'est le manque de financement qui est mis en cause. Le tournage est très onéreux et bien souvent, les producteurs n'ont pas les moyens de continuer ces séries plus de 5 ans.

Ces séries représentent une véritable vitrine pour la culture africaine et certains aimeraient les exporter en Occident par exemple. Le problème est que la plupart du temps, la dimension artistique de ces séries est restreinte, par le manque d'argent mais aussi par le manque de volonté des producteurs qui considèrent les séries comme un sous-genre. On trouve donc souvent des défauts techniques comme des montages approximatifs, des images sans qualité, ou encore une direction d'acteurs hasardeuse.
C'est d'ailleurs pour ces raisons que durant le Festival Panafricain du cinéma ( Fespaco, qui dure une semaine) un laboratoire sur la critique des séries TV africaines a été mis en place. Quatre journalistes venant de Côte d'Ivoire, de Guinée, du Cameroun et du Burkina Faso travaillant sous la supervision d'un journaliste belge, Karin Tshidimba, ont regardé des séries africaines pendant une semaine afin de comprendre l'environnement de la série télé et d'élaborer le contenu d'une formation. Le but étant d'aider à la création de séries de qualité.

jeudi 14 avril 2011

Afrique : 50 ans d'indépendance

"Afrique : 50 ans d'indépendance" est une série de reportages, sous forme de webdocumentaire, sur quelques pays d'Afrique. Chaque webdocumentaire est animé par un journaliste local qui nous fait découvrir la capitale, de façon succincte certes mais l'animation est très bonne. On peut ainsi rentrer dans le reportage en choisissant les séquences suivantes , comme ci dessous:



L'internaute peut aussi, s'il le souhaite,  approfondir les sujets abordés par des séquences d'approfondissement :





Petit hic cependant : les reportages datent parfois de plus d'un an...

mercredi 13 avril 2011

Philip Emeagwal : un génie de l'informatique

Dans ce blog comme vous avez déjà pu le voir, j'aime parler de personnalités africaines. Et cette fois, au lieu de vous parler d'un musicien, d'un artiste... je voudrais vous parler d'un informaticien.


Il est très connu dans son pays d'origine, le Nigéria ainsi que dans les milieux scientifiques. Et pour cause, il a développé des logiciels longtemps qualifiés d'insoluble. Après observation de la nature, il a conçu un ordinateur suivant le modèle de la ruche. Cette nouvelle architecture a permis une première mondiale: son invention a permis de réaliser un nombre impressionnant de calculs pour un ordinateur. Ce chiffre record de calculs s'est alors élevé à un peu plus de 3 milliards d'opérations en une seule seconde.


Les prouesses de ce scientifique font aussi le bonheur des industries du pétrole : ses inventions ont contribué à résoudre le problème des fuites dans les réservoirs de pétrole. 
Mais l'homme s'intéresse aussi à l'environnement puisqu'il travaille actuellement sur le développement de super-ordinateurs capables de simuler les courants climatologiques sur une période d'un siècle , et tout ça pour une enquête sur le réchauffement climatique.



Et pourtant, petit , rien ne le destinait à un tel avenir. A 13 ans, il doit abandonner l'école à cause de la guerre du Biafra et un an plus tard, il est enrôlé dans l'armée Biafraise. Ce n'est qu'après la guerre qu'il peut continuer ses études, ce qu'il fera par lui-même. Il parvient à avoir une équivalence et une bourse pour une Université aux Etats-Unis. Il obtient un doctorat en mathématiques en 1986, et à la même époque, un doctorat en génie maritime.

mardi 12 avril 2011

Le vaudou

Le vaudou ou vôdoun (vaudou étant une mauvaise traduction) trouve ses racines au Bénin, il s'est ensuite répandu au Togo et surtout en Haiti avec le transferts d'esclaves. Cette dispersion a donc donné naissance à plusieurs vôdoun.

Quand on pense au vôdoun, on imagine souvent des poupées, de la magie.. mais eu-delà de ces aspects, il constitue un pan de la culture de ses pays, une philosophie, un art, des danses, mais aussi une médecine, un style de musique... et même une véritable religion.
Le mot vôdoun fait référence à un ensemble de dieux ou à des forces invisibles. Ses entités sont les éléments du cosmo : le ciel, le feu, la terre, l'eau, l'air...
Le vôdun est pratiqué avec un prêtre et même dans des temples.


Le Fâ : le langage entre les dieux et les hommes
Il n'est pratiqué que par les initiés. Grâce à lui, les prêtre vôdoun pratiquent, entre autres, la divination. Il va donc, par exemple, mettre en garde une personne car elle risque d'avoir un accident : il va lui demander de ne pas sortir pendant une semaine.

Il existe aussi une médecine vôdoun. Quand on a une maladie, on peut aller voir le prêtre vôdoun qui va demander au Fâ, à quoi est dû cette maladie. Il faut expliquer que dans l'esprit  vôdoun et souvent dans l'esprit africain, la maladie n'est pas due au hasard. Toute maladie est due à une force extérieure, cela peut-êter quelqu'un qui nous veut du mal ou alors la punition pour avoir transgressé une règle. Car, comme dans d'autres religions, il y a des choses interdites : comme certains aliments.

danse vaudou
crédits : http://anthr.religion.nielsonpi.com/mod7.html
Les cérémonies vôdoun sont souvent impressionnantes car elles se composent de danses, de chants et même parfois de transe( qui est souvent une manière de communiquer avec les esprits).


On peut choisir sa religion mais on ne choisit jamais sa tradition

Le vôdoun constitue une véritable façon de penser, notamment au Bénin. Même si une personne est catholique, cela ne l'empêche pas d'aller consulter un prêtre vôdoun. Il touche plusieurs domaines comme je l'ai expliqué. Les gens vont le voir pour des petits problèmes comme des maux de ventre ou encore des problèmes de couple.

Anecdote:  au Bénin, il y a même un jour férié pour fêter le culte vaudou le 10 janvier.


Chacun est libre d'y croire ou non, mais je voulais vous montrer la complexité du vaudou que et surtout l'importance qu'il prend dans la vie de certain peuple d'Afrique de l'ouest.

mercredi 6 avril 2011

Les tissus Africains en Afrique de l'ouest et centrale

credits: www.alhidayah.fr 
On entend souvent parler du tissu africain, de ses couleurs, ses formes, mais quelles sont ses caractéristiques ?

Il faut déjà savoir que chaque tissu correspond à une région, une ethnie, ou même un pays.  Quand on parle donc de tissu africain, le terme est bien trop vaste. 

Par exemple, on trouve l'adrinka : il n'est utilisé que pour des rituels funéraires et vient du Ghana. Ce tissu est considéré comme la seule technique indigène d'impression. Son autre originalité : il est la conjugaison de plusieurs techniques telles que l'impression, la teinture, le tissage ou la broderie.


La couleur des tissus a aussi une signification: 

Le blanc : signe de paix
Le rouge : honnêteté
Le jaune: fertilité
bleu: pouvoir

crédits: http://olele.es/2010/05/20/african-prints-jeanne-weis/
Les différentes matières utilisées

Les tissus africains sont fabriqués dans différentes matières. On trouve de la laine, du pelage, du lin, du raphia mais la plus recherchée est la wax : un tissu made in...Europe, puisqu'il est hollandais. Il date de la période colonialiste en Afrique de l'ouest et centrale et est choisi pour sa grande qualité. On le trouve chez les couturières du quartier bien que la plupart de leurs tissus est de moins bonne qualité  (mais aussi moins cher et plus accessible pour la population)


C'est d'ailleurs une marque hollandaise qui a crée la marque de luxe pour les tissus africains : VLISCO. Elle s'est implantée dans chaque grande ville des pays comme le Togo (à Lomé), la Cote d'Ivoire ( à Abidjan), le Bénin ( à Cotonou), etc. Cette enseigne propose des tissus de grande qualité ( mais aussi trop cher pour la majorité de la population des pays dans lesquels elle s'est implantée). Une fois le tissu choisi, l'acheteur se fait faire un vêtement sur mesure d'après modèle le plus souvent.

Les tissus africains... en Afrique

Pour avoir un vêtement sur mesure, il suffit de se rendre chez la couturière, de choisir un tissu et un modèle. Et c'est ce que la population fait surtout lors d'évènements familiaux. Par exemple, il n'est pas rare lors d'un mariage de voir tous les membres d'une famille avec le même tissu, et l'autre famille avec un autre. En effet, le tissu est choisi à l'avance et chaque membre de la famille doit s'en faire un vêtement pour l'occasion.

Les tissus africains comme on peut le voir regorgent de significations, et si vous voulez en savoir plus je vous conseille le livre l'Afrique des textiles d'Anne Grosfilley.


lundi 4 avril 2011

Fela Kuti

C'est lors de mon voyage au Bénin, que la famille qui m'hébergeait m'a fait découvrir ce chanteur nigérian : Fela Kuti. 
Ce chanteur se fait connaître au début des années 1970. 
Sa musique se caractérise, tout d'abord, par son style : Fela est considéré comme l'un des inventeurs de l'Afrobeat, une musique qui mélange des éléments afro-américains, du funk, du jazz, de la musique occidentale, de la musique traditionnelle nigériane et des rythmes yorubas. Autant dire que ce mélange donne un style très riche et particulier.
La deuxième caractéristique de cet artiste sont ces paroles engagées. Les régimes autoritaires et militaires se succèdent alors au Nigeria où règne la corruption. Fela Kuti est d'ailleurs plusieurs fois jeté en prison et torturé.
Très vite, Fela décide de chanter en anglais pour toucher le plus de pays en Afrique et même dans le monde, puisqu'il s'est produit plusieurs fois en Occident.

Voici un extrait de sa musique avec le titre Zombie sorti en 1976 et comportant des paroles clairement antimilitariste 








Ce qui est atypique aussi chez Fela, c'est son mode de vie. Très tôt, il se convertit à l'animisme, religion qui puise ses racines en Afrique contrairement aux religions catholique ou musulmane. Il est aussi entouré de ses nombreuses femmes durant ses concerts, puisqu'elles constituent ses choristes. Elles sont parées et maquillées ce qui donne un aspect visuel très intéressant à ses concerts.
Fela a aussi décidé de ne jamais quitter le quartier populaire de ces débuts malgré le succès et l'argent.
Fort de sa notoriété, il se présentera même aux élections présidentielles du Nigeria en 1983. Mais les autorités l'enferment pour possession de cannabis.

Pour ceux qui aimeraient en savoir plus sur cet artiste, sur sa musique et sur sa vie je vous conseille le documentaire " Fela Kuti: Music is the weapon" de Jean-jacques Flori et Stéphane Tchal-Gadjieff : 
voici la bande-annonce :





vendredi 1 avril 2011

Afrique(s) une autre histoire du XXe siècle





Le contenu est résumé par un proverbe africain sur la pochette : " Tant que les lions n'auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse continueront de glorifier les chasseurs". Le dvd parle donc de l'histoire africaine mais raconté par ces grands acteurs:  comme Abdou Diouf (ancien président sénagalais) ou encore Emile  Derlin Zinzou ( ancien président du Dahomey).  Ce dvd réussit à raconter l'histoire de cette vaste Afrique noire sans jamais perdre le spectateur. Un dvd à voir donc, si vous vous voulez en savoir plus sur l'histoire de l'Afrique.

Ce dvd est découpé en quatre épisodes : 
- Episode 1 - 1885-1944 : le crépuscule de l’homme blanc
Episode 2 – 1945–1964 : L’ouragan africain
  • - Episode 3 – 1965–1989 : Le règne des partis uniques
  • - Episode 4 - 1990-2010 : Les aventures chaotiques de la démocratie

vendredi 25 mars 2011

Bienvenue

Ce blog parle de la culture africaine, sans pour autant la traiter de manière exhaustive.
Je cherche juste à partager ce que je connais, ce que je vais voir...

J'espère que vous profiterez des images, des sons, de l'actualité de cette culture africaine.

Bonne visite